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Concert Maurice Ravel

  • Conservatoire Francis Poulenc 11 Rue Jean de la Fontaine Paris, Île-de-France, 75016 France (carte) (carte)

Concert Maurice Ravel
A l'occasion du 150ème anniversaire de la naissance de Maurice Ravel (1875-1937), la pianiste Tamayo Ikeda, la violoniste Pauline Klaus et le violoncelliste Raphaël Chrétien interpréteront deux œuvres majeures du compositeur, mêlant modernité, beauté et profondeur.

Programme :

  1. Sonate pour violon et piano M77

    1. Allegretto

    2. Blues(moderato)

    3. Perpetuum mobile(allegro)

    Trio avec piano en la mineur

    1. Modéré

    2. Pantoum

    3. Passacaille

    4. Finale

Artistes :

Pauline Klaus, violon

Raphaël Chrétien, violoncelle

Tamayo Ikeda, Piano

Composée entre 1923 et 1927, la Sonate pour violon et piano marque un tournant dans l'écriture de Ravel. Cherchant à explorer l'indépendance des timbres, le compositeur met en évidence la tension entre le violon et le piano, refusant toute fusion sonore. Cette esthétique du contraste confère à l'œuvre une clarté et une modernité remarquables.

Le premier mouvement (Allegretto) se distingue par son élégance et sa simplicité. Le violon présente une mélodie fluide et raffinée, tandis que le piano fournit un accompagnement délicat et cristallin. Cette économie de moyens reflète une recherche de pureté sonore, typique de la dernière période de Ravel.

Au cœur de l'œuvre, le Blues est l'un des passages les plus célèbres du répertoire de Ravel. Inspiré du jazz américain, que Ravel a découvert au cours de ses voyages, ce mouvement capture l'essence du blues avec des rythmes syncopés, des glissandi expressifs et une écriture rythmique libre, créant un dialogue inattendu entre les deux instruments.

Le Perpetuum mobile final est un tour de force virtuose. Le violon, dans un flot continu de doubles croches, semble défier le piano dans une course éblouissante et effrénée. D'une écriture incisive et brillante, ce mouvement conclut la sonate avec énergie et légèreté, affirmant le goût de Ravel pour l'expérimentation et l'innovation.

Composé durant l'été 1914, le Trio pour piano, violon et violoncelle est une œuvre marquée par l'urgence et l'émotion. Alors que la guerre éclate, Ravel, désireux de s'engager, s'empresse d'achever cette partition, remarquable par sa richesse et son audace.

Enraciné dans l'héritage basque du compositeur, le premier mouvement (Modéré) s'inspire du rythme asymétrique du zortziko, une danse traditionnelle à cinq temps. Le Pantoum, vif et enjoué, traduit en musique la structure de la forme poétique malaise du même nom, où les vers s'entrecroisent en échos. La Passacaille, ample et solennelle, déploie un ostinato poignant, tandis que le Finale, avec ses éclats virtuoses, éclate d'une énergie rayonnante.

Créé à Paris en janvier 1915, ce chef-d'œuvre de la musique de chambre mêle poésie, modernité et profondeur, reflétant un Ravel déchiré entre la beauté du son et la brutalité du monde qui l'entoure.

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